La fin d’une période bénie ?

Il faut dire que le choc est rude pour une Suisse qui n’avait pas connu de tels niveaux depuis 4 ans. Nous nous étions presque habitués à des taux à ras le plancher et le cap psychologique des 1% est toujours dur à digérer. Cependant même si les signaux semblent défavorables, il ne faut pas céder à la panique.

Ce brusque infléchissement à la hausse est dû avant tout à l’annonce de la Fed d’augmenter ses taux directeurs plusieurs fois courant 2022 pour essayer de juguler l’inflation qui frappe en ce moment aux États-Unis. De ce côté de l’Atlantique, rien de comparable, ni la Banque Centrale européenne, ni la BNS ne semblent disposées à lui emboîter le pas. Il faut dire que la hausse des prix reste relativement faible chez nous en comparaison. Les analystes ne s’alarment donc pas outre mesure et s’attendent à une hausse limitée du coût du crédit en Europe et encore davantage en Suisse.

La BNS veille au grain

Il y a aussi d’autres raisons d’espérer que notre Banque Centrale se refuse à augmenter les taux d’intérêt. D’abord cette mesure provoquerait une hausse du prix du m2 carré (déjà élevé) du fait de renchérissement du coût de construction entraînant une raréfaction de l’offre. Ensuite, ceci aurait aussi pour répercussion de faire prendre l’ascenseur au loyer ce qui ferait perdre du pouvoir d’achat aux ménages helvétiques. Autant de raisons pour lesquelles la BNS ne devrait pas suivre l’exemple américain. Enfin, une autre source d’espoir vient de l’origine de la légère inflation que nous subissons. En effet, elle est avant tout due au redémarrage fort de l’économie post-pandémie et devrait donc se tasser dans les prochains mois. Il y a donc fort à parier que cette tendance haussière observée sur les taux hypothécaires ne perdure pas.