La baisse que tout le monde espérait

On en parlait depuis quelques mois déjà de cet infléchissement possible des taux d’intérêt courant 2024 et voici qu’il pointe déjà son nez dans notre pays. Cette baisse, même modeste, est qualifiée de notable par les analystes, car elle préfigure d’un changement de tendance sur le plan économique. Ce qu’il faudra observer dans les jours qui viennent, c’est la réaction des acteurs du financement hypothécaire afin de voir s’ils répercutent cet événement sur les taux d’emprunt proposés aux particuliers.

Le résultat d’une inflation sous contrôle

Cette décision de la BNS a été rendue possible par le caractère résilient de notre marché intérieur face à l’inflation. En effet, les mesures adoptées depuis près de deux ans et demi maintenant se sont avérées efficaces à juguler la hausse des prix qui ailleurs a frappé plus fort. L’inflation enregistrée chez nous est restée en dessous des 2% ce qui est qualifié par le banquier fédéral de stabilité des prix. Ce recul est d’ailleurs également observé dans d’autres régions du monde, ce qui incite plutôt à l’optimisme.

Pas de crise, mais une croissance molle.

Avec des tensions géopolitiques qui ne semblent pas vouloir s’apaiser, l’économie apparaît comme hésitante à redémarrer. Personne ne sait aujourd’hui de quoi demain sera fait et combien de temps durera encore l’instabilité qui règne dans les différents coins de la planète. En Suisse, pas de récession en vue, cependant, les prévisionnistes se montrent très prudents sur le niveau de la croissance en 2024. Certes, notre PIB a progressé l’année dernière, mais à un rythme encore assez modéré. Car si le secteur des services a relativement bien performé, la valeur créée par l’industrie a, pour sa part, stagné. Ainsi, sauf résolution rapide des sources d’incertitudes internationales, notre croissance devrait se maintenir cette année autour de 1%.